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Les 4 accord tolteques

3 mai 2012 4 03 /05 /mai /2012 16:18

 

 

 

 

PARADOXES DU SILENCE

 

 




Dans la société moderne, le silence est nécessaire, pour ne pas dire indispensable.

 

C’est dans le silence que la personnalité se forme et acquiert une pensée.

 

Qu’est-ce donc que le silence ?

 

Où prend-t-il sa source, où son cours nous conduit-il ?

 

Une analyse psychosociologique n’en finirait pas de nous montrer ses paradoxes.

 

D’un côté, il s’exprime devant la beauté contemplée : un magnifique paysage, une œuvre d’art… il traduit le meilleur de l’admiration.

 

D’un autre côté, il traduit les plus grandes douleurs, marque la peine ressentie à travers l’épreuve de la solitude et de l’absence. Il cache le trouble, la rancœur, la jalousie, l’amertume.

Il traduit l’indifférence et enveloppe le trouble.

 

Il peut être faux quand il est boudeur, renfrogné, taciturne ; ou encore raide, disciplinaire ou systématique ; ou tout simplement endormi ou amorphe.

 

Mais comme il est vrai quand il est ouvert, paisible, bienveillant !

 

Il peut alors réjouir, construire, dynamiser à toute une vie d’intériorité, mettre le cœur au calme et élever la pensée.

 

Comment ne pas aimer et rechercher ce silence-là, dont on entrevoit la richesse et la force ?

 

Où donc trouver le silence juste et vrai, le silence bel et bon ?

 

L’homme n’a-t-il pas, trop souvent, « des yeux pour ne pas voir et des oreilles pour ne pas entendre » ?

 

Il y a aujourd’hui, dans toute cette hypertrophie des paroles, de la musique, du bruit, de la télévision, une des causes majeures du mal-être moderne.

 

Le silence se construit aussi par la lutte contre les paroles vaines.

 

Dompter sa langue, c’est se maîtriser tout entier.

 

Il ne suffit pas de faire silence.

 

Il faut le vivre.

 

Non pas le subir, le supporter, ni même l’accepter, mais le vouloir, le rechercher, le sauvegarder.

 

On peut alors le vivre avec souplesse et même avec le sourire.

 

Le test de son authenticité est peut-être bien là.

 

Le silence des lèvres (évitant superficialité, légèreté, médisances) introduit au silence du cœur (au-delà des jugements, jalousies, envies).

 

Celui-ci conduit au silence de tout l’être, qui n’a rien de tendu ni de compassé, mais est tout ouverture.


Voir également :

Silence

Silence

On parle volontiers d’un « silence de mort », pourquoi pas d’un « silence de vie ? » La vie, dans ce qu’elle a de plus précieux, dans son bourgeonnement et sa naissance et jusqu’à son dernier souffle, s’accorde au silence. Toute parole vraie est…

Chiron

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