Bob Kennedy : discours d'un Homme 18 mars 1968
Assalam ô 'Aleïkoum,
http://www.tagtele.com/videos/voir/19476/

" Il est évident que depuis trop longtemps nous avons sacrifié les qualités personnelles et les valeurs de la communauté dans le seul but d'accumuler toujours plus de biens
matériels.
Notre PIB est maintenant estimé à 800 milliards de dollars/an, mais ce PIB, si nous évaluons les E-U d'Amérique sur cette base ...alors notre PIB doit aussi comprendre, et l'empoisonnement de
l'air, et la publicité des cigarettes, et les ambulances pour nettoyer nos autoroutes des carnages. Il comprend aussi les serrures spéciales de nos portes de maison, et les prisons pour ceux qui
les forcent.
Il comprend l'abattage des séquoias et la disparitions de nos beautés naturelles dans le chaos urbanistique.
Il tient compte de la production de napalm, et des missiles à tête nucléaire et des blindés que la police utilisent pour réprimer les soulèvements dans nos villes.
Il comprend les fusils et couteaux utilisés par les assassins, et les programmes télévisés célébrant la violence...pour vendre les jouets à nos enfants.
Le PIB ne tient pas compte de la santé de nos enfants, de la qualité de leur éducation et du bonheur de leur jeu.
Il ne considère pas la beauté de notre poésie ou la solidités des liens familiaux ou l'intelligence de nos discussions publiques par rapport à nos représentants.
Il ne mesure ni notre subtilité ni notre courage, ni notre sagesse, ni notre connaissance, ni notre compassion, ni notre dévotion à notre pays.
En clair, il tient compte de tout sauf de ce qui rend la vie vraiment digne d'être vécue.
Il peut tout dire sur l'Amérique, excepté ce pourquoi nous nous sentons fiers d'être Américains"
Bob Kennedy / 18 mars 1968 ... 3 mois avant son assassinat
"Aujourd'hui est un temps de honte et de chagrin. Ce n'est pas un jour pour la politique. Je saisis cette opportunité afin de vous parler de la menace non-réfléchie de la
violence en Amérique qui a nouveau entache notre pays et à nouveau chacun de nos vies.
Ce n'est pas une question de race. Les victimes de la violence sont noires et blanches, riches et pauvres, jeunes et vieux, célèbres et inconnues. Elles sont, avant tout, des êtres humains que
d'autres êtres humains aiment et dont ils ont besoin.
Aucun méfait n'a jamais été réglé par une émeute ou un désordre civil. Un tireur d'élite n'est qu'un lâche, pas un héros; et une foule non-contrôlée et incontrôlable n'est que la voix de la
folie, pas la voix de la raison.
A chaque fois que la vie d'un Américain est ôtée par un autre Américain sans nécessité - que cela soit accompli au nom de la loi ou en défiant la loi, par un homme ou par un
gang, de sans froid ou par passion, dans une violente attaque ou en réponse à la violence - à chaque fois que nous déchirons ce tissu qu'est la vie qu'un autre homme a difficilement, et du mieux
qu'il peut, cousu pour lui et ses enfants, la nation toute entière est dégradée.
Trop souvent nous honorons les parades et les éclats et les exercices de force; trop souvent nous excusons ceux qui ont la volonté de construire leurs propres vies sur les rêves anéantis des
autres. Certains Américains prêchent la non-violence à l'étranger, mais oublient de la pratiquer ici, chez eux. Certiains cherchent des boucs-émissaires, d'utres cherchent des conspirateurs, mais
ce qui est clair, c'est que : la violence engendre la violence, la répression amène les représailles.
Parce qu'il y a un autre genre de violence, plus lente mais tout aussi destructrice qu'un tir ou une bombe dans la nuit. C'est la violence des institutions; indifférence et passivité et lent
déclin. C'est la violence qui est affligée aux pauvres, qui empoisonne les relations entre les hommes parce que leur peau ont des couleurs différentes. C'est la lentre destruction d'un efnant par
la faim, des écoles sans libres et des maisons chaleur en hiver.
C'est briser l'esprit d'un homme en lui niant la chance d'être un père et un homme parmi d'autres hommes.
Nous apprenons, finalement, à regarder nos frères comme des étrangers, des hommes avec lesquels nous partageons une ville, mais pas une communauté; des hommes liés entre eux par un domicile
commun, mais pas par un effort commun. Nous apprenons uniquement à partager une peur commune, un commun désir de se replier loin de l'autre, uniquement dans une pulsion commune de faire face aux
désaccords avec force. Pour tout ça, il n'y a pas de réponses finales.
Nos vie sur terre sont trop courtes et le travail à accomplir trop grand pour laisser cet esprit encore se propager sur cette terre. Biensûr, nous ne pouvons pas le vaincre avec un programme, ni
avec une résolution.
Mais nous pouvons peut-être nous souvenir, même si ce n'est que pour un instant, que ceux qui vivent avec nous sont nos frères, qu'ils partagent avec nous ces mêmes courts instants de vie; qu'ils
cherchent, tout comme nous, rien d'autre que la chance de vivre leur vie avec résolution et bonheur, en obtenant ce qu'ils peuvent de satisfaction et d'accomplissement".
__________________
« Mon Ciel et Ma Terre ne peuvent Me contenir, mais le Cœur de Mon serviteur croyant Me contient ».
Lien : http://mejliss.com/1555221/bob-kennedy-discours-dun-homme-18-mars-1968
Autre lien sur le sujet dont extrait et lien : http://2ccr.unblog.fr/
Posté par 2ccr le 18 mars 2011
Quelques semaines avant son assassinat, Bob Kennedy
prononçait, à l'Université du Kansas, le discours suivant :
“Notre PIB prend en compte, dans ses calculs, la pollution de l'air, la publicité
pour le tabac et les courses des ambulances qui ramassent les blessés sur nos routes. Il comptabilise les systèmes de sécurité que nous installons pour protéger nos habitations et le coût des
prisons où nous enfermons ceux qui réussissent à les forcer. Il intègre la destruction de nos forêts de séquoias ainsi que leur remplacement par un urbanisme tentaculaire et chaotique. Il
comprend la production du napalm, des armes nucléaires et des voitures blindées de la police destinées à réprimer des émeutes dans nos villes. Il comptabilise la fabrication du fusil Whitman
et du couteau Speck, ainsi que les programmes de télévision qui glorifient la violence dans le but de vendre les jouets correspondants à nos enfants.
En revanche, le PIB ne tient pas compte de la santé de nos enfants, de la qualité de leur instruction, ni de la gaieté de leurs jeux. Il
ne mesure pas la beauté de notre poésie ou la solidité de nos mariages. Il ne songe pas à évaluer la qualité de nos débats politiques ou l'intégrité de nos représentants. Il ne prend pas en
considération notre courage, notre sagesse ou notre culture. Il ne dit rien de notre sens de la compassion ou du dévouement envers notre pays. En un mot, le PIB mesure tout, sauf ce qui fait
que la vie vaut la peine d'être vécue”.



Quarante ans après, cette critique radicale de l'économie de croissance est toujours d'actualité. Et ce n’est
pas les derniers sondages plaçant l’UMP, le PS et le FN dans un mouchoir qui vont la remettre en cause, le système...
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Ici lien avec video :
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Chiron
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