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La Journée internationale dédiée à la mémoire des victimes du régime nazi est célébrée ce dimanche dans le monde entier. C'est un jour de deuil pour commémorer les soldats qui sont morts sur les champs de bataille pendant la Seconde Guerre mondiale, des millions de civils tués par les bombardements, et torturés à mort dans les camps de concentration. Les défenseurs des Droits de l’Homme essaient d’attirer aujourd’hui l’attention de la communauté internationale sur le problème de la glorification des criminels nazis et les formes contemporaines du racisme.
L'humanité a payé un prix trop fort pour la liberté de l'oppression nazie pendant la Seconde Guerre mondiale. Les sbires d'Hitler considéraient les règles de guerre de fiction inventée par des fous sentimentaux, alors que des arrestations, des tortures, des exécutions, la destruction systématique de populations entières avaient réellement lieu. Malheureusement, ces leçons terribles ont tendance à s’oublier de nos jours. Un « fantôme du nazisme » est en train d’hanter l'Europe, prenant des caractéristiques de plus en plus concrètes. Ce sont les pays baltes qui restent des leaders incontestables par le nombre de sympathisants des mouvements d’extrême droite. Il y a environ 40.000 radicaux en Lituanie, 30,000 en Lettonie et approximativement le même nombre en Estonie. Des rassemblements et des meetings de l’extrême-droite se déroulent ouvertement dans ces pays, tout comme des marches des légionnaires SS, rappelle le directeur adjoint de l'Institut d'ethnologie et d'anthropologie de l'Académie des sciences de Russie Vladimir Zorine.
« Tout dépend de la réaction de la société face à ces mouvements. A quel point la société et les autorités les tolèrent », explique-t-il. « Malheureusement, c'est à ce niveau, que l’on peut apercevoir des doubles standards. Dans certains pays ces mouvements sont interdits, mais dans d’autres, ils ne sont pas pris au sérieux. Il faudrait que tous les pays soutiennent la même position : le néonazisme et le fascisme ne sont pas concevables dans la société actuelle ».
La glorification des collaborateurs du régime nazi prend des formes d’hyperboles dans certains pays. Ainsi, dans les régions occidentales d’Ukraine, une trentaine de monuments à Stépan Bandera ont été érigés. Les mouvements nationalistes prennent aussi de l’ampleur dans la vieille Europe – en Autriche, en Bulgarie, en Hongrie et en Allemagne, s’alarme le directeur de l'Institut pour la Démocratie et la Coopération Andronik Migranian.
« La nature de ces partis et ces mouvements est légèrement différente – il s’agit de la croissance de la xénophobie, de l'intolérance religieuse et interethnique. Un grand nombre de nouveaux migrants avec une couleur de peau différente, une religion différente et d'autres valeurs sont arrivés en Europe. Et sur cette base se créent des préjugés et l'intolérance par rapport à ces personnes. Ce phénomène peut être observé en France par rapport aux ressortissants d’Algérie, Maroc ou d’autres pays de l’Afrique et du Maghreb. Mais il peut être également perçu en Angleterre, aux Pays-Bas, en Belgique et dans d'autres pays européens ».
L'extrémisme et les tentatives de réhabiliter le mouvement nazi risque d’avoir de graves conséquences non seulement en termes de révision des résultats de la Seconde Guerre mondiale. Ils ouvrent aussi la voie de la vengeance politique des néo-nazis dans une Europe qui semble démocratique. Pour l’instant, les autorités des différents pays essaient de contenir les attaques des membres d’extrême droite, car les souvenirs de la plus sanglante guerre du 20e siècle sont encore vivants dans les esprits. Par ailleurs, des organisations de la défense des Droits de l’Homme, comme l’ONG « Monde sans nazisme », sont en train de lutter contre ce phénomène. Ce mouvement regroupe 140 organisations dans 30 pays.
Lien : http://french.ruvr.ru/2012_09_09/87690643/
Sur le sujet :
Lien : http://fr.rian.ru/world/20120504/194552681.html
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Chiron