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Les 4 accord tolteques

6 octobre 2012 6 06 /10 /octobre /2012 19:23

 

 

 

 

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«Je voudrais vivre et mourir à Paris, s'il n'y avait pas de ce lieu - Moscou»
Mots clés: Radio

«Je voudrais vivre et mourir à Paris, s'il n'y avait pas de ce lieu - Moscou»

Le dialogue des écrivains russes et français à travers le XXe siècle

 



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Dans le cadre de l'Année  Croisée  « la France-la Russie »,  s'est ouverte  une exposition consacrée au dialogue des écrivains russes et français  au  XX siècle.  La  nouvelle exposition s'est installée dans le Musée  Littéraire d'État  à Moscou. Ici, on a réuni   pour la première fois des manuscrits uniques, des lettres, des livres et des photos  qui  parlent  de l'entrelacement des destins des auteurs russes et français. Chaque document de l'exposition est  un témoignage  de quelques faits ou de sujets intéressants, explique le chef du projet  Eugénie Varentsova. Ainsi, par exemple, le sujet de l'émigration prérévolutionnaire  est  montré à travers le  destin du poète russe Marc Talov, mieux  connu  en France, qu'en Russie.

Il se fait qu'en 1914, Talov s'est trouvé en France  en situation  illégale. En vérité, il s’est enfui  là-bas pour éviter le  service militaire obligatoire, à la suite de la 1e guerre mondiale. Il  partageait des  idées pacifistes et il est parti pour Paris, où il s'est retrouvé sans documents, sans argent, sans connaissance des langues étrangères et sans formation. Heureusement, il  est devenu un des  proches  dans les milieux de ceux qui fréquentaient "la Rotonde" – le  café où venaient Pablo Picasso, Ilya Ehrenbourg, Amedeo Modigliani, Alexeï Tolstoï.  

C’est en France que Marc Talov devient  un  poète connu et  un  interprète  brillant  franco-russe,  espagnol-russe et anglo-russe… Ses traductions  des vers de  Stéphane Mallarmé étaient hautement appréciées par Ossip Mandelstam et Andreï Tarkovski.  En 1923,  Marc Talov  est revenu en  Union Soviétique mais là,  il  n’a pas connu  un meilleur sort…  Pendant  presqu’un  demi-siècle de sa vie "soviétique",  il  n’a  réussi  à faire publier qu’un  seul poème – dans le recueil «le Jour de la poésie», - raconte Eugénie Varentsova.

Elle remarque que les archives de Marc Talov  que  le Musée Littéraire a reçues de la part  des  proches  du poète, sont exposées  pour la première fois. 

Un  autre sujet de l'exposition – ce sont les liens littéraires pendant   les années de la Guerre Civile, raconte Elena Pogorelskaja,   curateur de l'exposition.

Au beau milieu   de la Guerre Civile, Valery Bryussov s’occupe de la publication  des œuvres de Victor Hugo. Ici, sont  présentées  les lettres adressées au Conseil de rédaction de la maison d'édition «Littérature Mondiale », où l'écrivain russe  parle de  la signification littéraire et publique de Victor  Hugo  pour le lecteur russe, et raisonne comment il vaut mieux publier ses œuvres complètes, - raconte Elena Pogorelskaja.

Cependant,  malgré  les événements  historiques,  au  milieu des  années 20,  les échanges littéraires se prolongent, - dit le curateur de l'exposition.

Au milieu des années 20,  dans la  Russie  postrévolutionnaire,  ont paru  en russe les œuvres de Guy de Maupassant sous la rédaction d'Isaak Babel . Isaak Babel a traduit lui-même trois  de ses récits – "Une Idylle", " L’Aveu" et «la Maladie  d’André». Ici,   on montre pour la première fois les documents liés à l'édition de ce livre  en  trois volumes, ainsi que les lettres d'Isaak Babel à Moscou, alors qu’il vivait à cette époque-là  en  France.

Les années 30, dit  Elena Pogorelskaja,  sont devenues l’époque  du renforcement des liens littéraires. Certes,  en Union Soviétique,   on  invite  ceux qui partagent les idées de sa direction. Parmi les admis, il y a   Henri Barbusse  et André Malraux. Mais  André Gide,  après la parution  de son  «Retour  de l’URSS» est devenu  une  persona non grata.

Certes,  une  conversation sur Paris   est impossible sans que l’on mentionne  Vladimir Maïakovski.   Il est venu là  sept fois. À l'exposition, on voit  ses  autographes et ses notes, ainsi que le livret "Paris",  où Maïakovski exprime le sentiment  commun  des hommes de lettres russes de l'amour pour Paris : «Je voudrais vivre et mourir  à  Paris, s'il n'y avait pas de  ce lieu  - Moscou».

Le sujet des voyages des écrivains français  en  Russie et des écrivains soviétiques  en  France  dans les années  1950-1960 termine l'exposition. Il faut absolument parler  de   l'affiche unique de la  soirée poétique à Paris avec la participation des meilleurs poètes russes  en 1965,   organisée  en l'honneur de la publication   en France  de «l’Anthologie  de la poésie russe du  XVIII siècle jusqu’à nos jours» sous la rédaction  d’Elsa Triolet. Peut-être, cette publication  confirme-t-elle  le mieux possible,  à quel point   l'interpénétration des deux cultures  pendant  cette époque,  dure  pour l'histoire russe,  était forte.

 

 

Lien : http://french.ruvr.ru/2010/12/08/36449745.html

 

 

Ecouter aussi  

 

MAÏAKOVSKI / LE GROUPE ROSTA / 1977

Sur youtube face A 


  http://www.youtube.com/watch?v=VzD63913NRY

 

 

Face B :

 

http://www.youtube.com/watch?v=pnFaYhf1qu8

 

Chiron

 

8.12.2010, 16:08
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Photo: RIA Novosti

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